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Même en étant un jardinier passionné, on peut se retrouver avec une plante abîmée et en mauvais état. Parfois, c’est parce que l’on a oublié ces végétaux dans un coin ou qu’on ne leur a pas apporté les bons soins. Il arrive également que l’on parte en congés, par exemple pendant les vacances d’été, et que sous l’effet des fortes chaleurs ainsi que du manque d’arrosage, les plants finissent par fatiguer et afficher de gros dégâts. Heureusement, comme le prouve notre article pour sauver les plantes “mortes”, il est toujours possible de redonner vie à une plante verte fatiguée. De plus, ces astuces fonctionnent généralement aussi bien pour les plantes d’intérieur que les plantes d’extérieur fragiles. Amis jardiniers, voici donc quelques conseils jardinage pour sauver une plante desséchée et la faire repartir de plus belle !
Sommaire
1) Savoir identifier une plante réellement morte
Par manque de soin ou d’arrosage, certaines plantes peuvent rapidement réagir. Suite à un dessèchement, on verra alors leurs fleurs sécher ou tomber, leur terreau devenir sec et craquelé ou encore leurs feuilles jaunir, brunir, voire noircir totalement. Et si ces signes de faiblesse montrent qu’une plante va mal et peuvent être impressionnants, ils ne signifient pas pour autant qu’il faut baisser les bras. Malgré ces symptômes, la plante peut renaître de ses cendres ! Avant d’entamer vos efforts, il faudra cependant opérer quelques vérifications qui vous fourniront des indices précieux…
Gratter la tige en douceur pour percer le secret des plantes
Grattez l’extrémité de la tige pour voir ce qui se passe sous l’écorce, puis remontez jusqu’à la base. Si l’intérieur est vert ou avec de la sève, c’est plus que prometteur ! Cela signifie que la plante est encore saine et que vous pourrez facilement la faire repartir. Si vous ne voyez que du marron ou du noir, c’est déjà moins engageant pour sauver l’arbuste en question. Néanmoins, au prix de quelques efforts et d’un peu de patience, vous pourriez tout de même arriver à sauver votre végétal affaibli. Si vous l’appréciez particulièrement et que le jeter à la poubelle vous fait de la peine, cela peut en valoir la peine. Pour savoir si vous devez persévérer, vérifiez toutefois l’état de ses racines.
Les racines, un autre indicateur précieux !
Les tiges, ça se coupe et ça repousse. Cependant, si les racines ne sont pas saines, il y a peu de chances que le sauvetage soit un succès. Si le grattage a révélé des tiges brunes, il va falloir maintenant jeter un œil aux racines pour savoir si la plante peut quand même survivre. Opérez pour cela à un dépotage. Si les racines sont brunes et molles, mieux vaut ne pas persister. Si en revanche elles sont blanches, vous pourrez vous contenter d’éliminer les racines mortes et passer à l’étape suivante.
2) Couper les parties trop abîmées d’une plante desséchée
Pour lui permettre de repartir et d’être en bonne santé, il faut retirer les parties abîmées qui gaspillent de l’eau et des nutriments inutilement, en plus de contribuer à affaiblir la plante et de risquer d’exposer les parties saines au développement de maladies fongiques. Avant d’opérer sur les parties abîmées, il faudra toutefois à tout prix penser à désinfecter le sécateur ou l’outil de coupe avec de l’alcool. Vous pourrez ensuite retirer les fleurs, rameaux ou petites branches mortes. Commencez petit, par les extrémités, puis arrêtez lorsque vous voyez de la sève ou du vert. Enlevez tout ce qui est brun et laissez soigneusement les parties vivantes ainsi que la tige principale.
3) Essayez de comprendre ce qui s’est passé
Pour trouver le bon remède, il faut commencer par comprendre pourquoi la plante a pu finir dans un tel état. Excès d’eau, trop peu d’arrosage, manque de lumière, prolifération d’insectes nuisibles ou d’acariens ravageurs… Bien souvent, potasser les besoins réels de la plante en cherchant sur internet ou en demandant en jardinerie permettra d’identifier la cause de son mal-être et ce que l’on peut faire différemment à l’avenir. Votre plante étant à son état le plus faible, il faudra mettre immédiatement vos nouvelles résolutions en place pour lui permettre de revivre et repartir efficacement.
4) Un arrosage plus soigné et bien pensé
Bien souvent, une fois le diagnostic posé, on se rend compte que ce sont des problèmes d’arrosage qui sont à l’œuvre lorsqu’une plante sembler se dessécher. Au même titre qu’une luminosité adéquate et des conditions climatiques agréables pour le végétal, l’eau est en effet un élément vital. Il faut donc veiller à bien l’arroser sans la noyer (pour ne pas la faire pourrir) et en attendant toujours entre deux arrosages avant d’ajouter plus d’eau. Si le problème n’est pas le manque d’eau, mais au contraire un surplus d’humidité, ajoutez des billes d’argile (ou des cailloux) ainsi qu’une coupelle plus grande au pied du pot. Avant d’arroser, assurez-vous aussi de vous renseigner pour savoir si la plante supporte ou pas l’eau calcaire. Si la réponse est non, utilisez obligatoirement de l’eau de pluie ou plus adaptée que l’eau du robinet.
5) Le rempotage pour sauver une plante desséchée
On estime généralement qu’il faut rempoter ses plantes en pot tous les deux ou trois ans. Cela permet à leur système racinaire de se développer sainement, sans quoi les végétaux montrent vite des signes d’affaiblissement. La terre peut aussi s’appauvrir en nutriments avec le temps, ce qui n’est pas bon pour leur santé. Une terre fraîche et un pot plus confortable peuvent donc redonner un regain de vie à votre plante. Le rempotage s’impose aussi pour une terre trop sèche qui n’arrive plus aussi bien à retenir l’eau. C’est enfin un geste qui permet de vérifier l’état des racines, notamment pour s’assurer qu’elles ne sont ni trop sèches, ni trop cassantes. Entre le rempotage et l’ajout d’engrais vert lorsque c’est nécessaire, votre plante mise à rude épreuve retrouvera tous les nutriments essentiels pour une pousse saine.
Comment empêcher une plante de dessécher à nouveau ?
La prévention vaut mieux qu’un plan de sauvetage dont l’issue n’est pas forcément assurée. Et en la matière, vous l’aurez compris : il est important de bien connaître les besoins de vos plantations pour adopter les gestes adéquats. En apportant aux plants l’eau nécessaire (ni trop ni pas assez), de la place, une bonne terre et de bonnes conditions climatiques et lumineuses, vous aurez tous les outils en main pour avoir de belles plantes.
Reste la question des absences prolongées, notamment pour les congés d’été. Le fait de choisir des plantes résistantes à la chaleur et la sécheresse peut ici être un avantage certain, surtout dans une région plus chaude où les pluies estivales sont rares. Pour la prochaine fois, pensez aussi aux oyas (ou ollas) pour les plantes en pleine terre ou au gel d’arrosage fait maison pour délivrer l’eau au fur et à mesure et économiser ainsi cette ressource précieuse. Entretenir de bons rapports avec le voisinage ou ses proches peut aussi permettre l’échange de bons procédés : lors d’une absence, vos proches pourront ramasser votre courrier et prendre soin de vos plantes pour vous… à charge de revanche !
Après avoir mis toutes ces astuces en place, il ne vous restera plus qu’à vous armer de patience. L’espoir est présent et avec de bons soins, votre plante retrouvera sa force et sa superbe au fil des mois. Il lui faut juste un peu de temps et d’amour ! 😉